

Stampede:
Ce mot signifie “débandade”. Il fait partie du vocabulaire utilisé par les cow-boys pour désigner la panique du troupeau qui effrayé soit parce qu’on le convoie de trop près ou parce qu’il a pu être effrayé par les intempéries, ou par un bruit inhabituel se met à paniquer.
Il ne faut jamais hurler après les bêtes car cela peut aussi provoquer le « Stampede »
Lorsque le troupeau de vaches panique, il se met à tourner comme une effrayante toupie qui va en s’accélérant. Cela peut provoquer la mort des cow-boys s’ils se trouvent emportés dans ce mouvement et celle des membres du troupeau. Tout le monde se retrouve piétinné sous cette horrible masse. Il faut alors donner fin au « Stampede » immédiatement, avant que cela n’ai le temps de se produire.
Pour cela, il faut que les cow-boys se répartissent en plusieurs points afin de pénétrer dans le tourbillon à contre-courant sans paniquer ni crier. Lorsqu’un groupe se détache de celui qui le devance, ils sortent suivis suivis des animaux qu’ils précèdent.
Les cavaliers leur parle ou sifflent doucement afin que le troupeau soit entièrement redevenu calme.
Le fil de fer barbelé »
« Il a été inventé par M.Glidden en 1874. La légende raconte que Joseph Glidden, un fermier de l’Illinois, fabrica son premier fil de fer barbelé à la demande de son épouse exédée par les dégâts des chiens dans son jardin. L’efficacité de la barrière encourage Glidden à s’associer avec Isaac Ellwood dans une entreprise qui, dès la fin de l’année 1874, produit du fil de fer barbelé…La chance de Glidden est d’embaucher un excellent représentant en la personne de John Gates. Le jeune homme découvre le Texas en 1876 et entreprend de vanter les qualités du barbelé. Les texans restent septiques : ils craignent que les bêtes se blessent… »
Un jour de marché, à San Antonio Gates introduit 25 bêtes nerveuses dans un enclos de barbelés et, devant les badauds stupéfaits, deux acolytes entrent dans le corral avec des torches pour les effrayer. Les animaux se bousculent sans se blesser au fil de fer. De mauvaises langues affirment que Gates aurait utilisé de vieux bœufs sans réaction. Quoi qu’il arrive, les Texans sont convaincus.
Les clôtures en barbelés sont faciles à poser, résistent aux intempéries et leur prix baisse de vingt dollards les cinquante kilos en 1875 à quatre dollards en 1890. En 1874, seulement cinq tonnes de barbelés avaient été vendues, en 1880 plus de quarante mille tonnes. « La fièvre du barbelé » s’empare de l’Ouest.
Avant la chute des prix, les grands propriétaires découvrent pour une somme modique les avantages de la clôture. Confinés dans des pârturages, le bétail ne s’égare plus, et les rassemblements coûteux en personnel, sont rarement nécessaires. La clôture permet également de réorganiser la structure du ranch, de faire du foin sur une parcelle, du sorgho sur l’autre. Cette diversification des cultures améliore l’alimentation du bétail, les cow-boys n’ont plus à surveiller les pâtures, ils descendent de cheval et prennent le râteau. Enfin, et ce n’est pas le moindre, en posant des kilomètres de barbelé sur les terres publiques, les éleveurs en prennent possession, la clôture concrétisant le droit de propriété. »
Extrait du livre "Le cow-boy" de Philippe Jacquin p182
Le Stetson
D’ou vient-il?
"Un « jeune fabricant de chapeaux dans le New Jersey , John Stetson vient respirer le « bon air » de l’Ouest en 1860. Pendant ses années de cure, il constate l’inadéquation du couvre-chef au rude climat des Plaines. De retour en 1865, il lance à Philadelphie un nouveau chapeau. Bords larges, calotte élevée, le « boss des plaines » arrive avec le chemin de fer dans les villes du bétail. Si au travail le cow-boy porte un chapeau informe ou un vague sombrero, le stetson séduit d’autant plus qu’il varie suivant les régions, du « Montana pointu », avec sa calotte à quatre coups de poing, au « Texan pain-de-sucre »."
P 160 extrait de « le cow-boy » de Philippe Jacquin